Du neuf sur les murs!
Chic, nous vieux Montpelliérains avons de nouveaux motifs de lever les yeux et de regarder nos rues... L'art éphémère multiplie les perspectives possibles. Il se passe quelque chose. Les artistes de rue dépassent de très loin l'affirmation de soi primaire par "signature" (avec un pseudonyme) de l'oeuvre d'autrui, désolée Duchamp est déjà passé, appropriation du désaffecté avec de malheureuses et énormes confusions entre ruines insalubres de l'homme, ruines romantiques (voir les paysages de Poussin et des frères Carracci, dits Carrrache) et patrimoine de l'humanité... Leurs œuvres éphémères donnent à penser: parfois rêvasser, parfois réfléchir, tisser des liens.
Regardez l'exemple ci-dessous illustré...
Je t'aime moi non plus, c'est du Gainsbourg.
Fin 1967, BB a demandé à Serge la plus belle chanson d'amour qu'il puisse imaginer. Aphrodite la vaniteuse et le génial Héphaïstos. Je ne parle pas de personnes ayant existé; revoyez votre mythologie gréco-romaine, ou lisez "Les mémoires de Zeus", de Maurice Druon (oui oui, l'auteur des "Rois maudits". La chanson a été écrite et enregistré, mais Gunther Sachs, le mari de BB, s'est opposé à sa diffusion à la radio... Aphrodite s'est rabibochée avec Arès le querelleur, et Héphaïstos, ma foi, s'est mieux débrouillé, prouvant mieux que Socrate que les qualités qu'un miroir ne peut percevoir ne manquent pas de valeur, que certain(e)s les apprécient, que l'on ne se bonifie pas forcément en vieillissant, que la ciguë et l'alcool ne nuisent pas à la postérité... même si d'anonymes factota aimeraient prétendre que l'abus d'alcool ou le fait de fumer nuit à la vie éternelle.
Gainsbourg a rencontré Birkin, réenregistré avec elle, et lui a écrit quelques dizaines des plus belles chansons d'amour qu'il aie pu imaginer. Adolescente, je me régalais des images suscitées par Gainsbourg ou Paul Eluard, des références et des jeux de langue. Ça reviendra.
Autre référence évidente: Roméo et Juliette, Shakespeare.
Les amants sont ici de drôles de zèbres, la Dame, dominatrice flamenca, le Chevalier servant, bretteur...
Chic, nous vieux Montpelliérains avons de nouveaux motifs de lever les yeux et de regarder nos rues... L'art éphémère multiplie les perspectives possibles. Il se passe quelque chose. Les artistes de rue dépassent de très loin l'affirmation de soi primaire par "signature" (avec un pseudonyme) de l'oeuvre d'autrui, désolée Duchamp est déjà passé, appropriation du désaffecté avec de malheureuses et énormes confusions entre ruines insalubres de l'homme, ruines romantiques (voir les paysages de Poussin et des frères Carracci, dits Carrrache) et patrimoine de l'humanité... Leurs œuvres éphémères donnent à penser: parfois rêvasser, parfois réfléchir, tisser des liens.
Regardez l'exemple ci-dessous illustré...
Je t'aime moi non plus, c'est du Gainsbourg.
Fin 1967, BB a demandé à Serge la plus belle chanson d'amour qu'il puisse imaginer. Aphrodite la vaniteuse et le génial Héphaïstos. Je ne parle pas de personnes ayant existé; revoyez votre mythologie gréco-romaine, ou lisez "Les mémoires de Zeus", de Maurice Druon (oui oui, l'auteur des "Rois maudits". La chanson a été écrite et enregistré, mais Gunther Sachs, le mari de BB, s'est opposé à sa diffusion à la radio... Aphrodite s'est rabibochée avec Arès le querelleur, et Héphaïstos, ma foi, s'est mieux débrouillé, prouvant mieux que Socrate que les qualités qu'un miroir ne peut percevoir ne manquent pas de valeur, que certain(e)s les apprécient, que l'on ne se bonifie pas forcément en vieillissant, que la ciguë et l'alcool ne nuisent pas à la postérité... même si d'anonymes factota aimeraient prétendre que l'abus d'alcool ou le fait de fumer nuit à la vie éternelle.
Gainsbourg a rencontré Birkin, réenregistré avec elle, et lui a écrit quelques dizaines des plus belles chansons d'amour qu'il aie pu imaginer. Adolescente, je me régalais des images suscitées par Gainsbourg ou Paul Eluard, des références et des jeux de langue. Ça reviendra.
Autre référence évidente: Roméo et Juliette, Shakespeare.
Les amants sont ici de drôles de zèbres, la Dame, dominatrice flamenca, le Chevalier servant, bretteur...
Piste de réflexion possible et conseillée: la série Face de Lune, BD de François Boucq et Alejandro Jodorowsky.
A défaut, demandez à Sunny Jim.
Les murs n'ont pas seulement des oreilles, ils ont aussi des yeux.
De beaux yeux tendres.
J'ignore encore le nom du colleur/de la colleuse.
St Dsgn (Street design) affiche ses maximes. Joli, mais quand on aime la langue et les idées, on ne prend pas pour nom de plume un anglicisme catho-grognon... s'il ne s'était contenté, encore que d'enlever les e, en hommage à Perec... Enfin, ne boudons pas un plaisir, ces proclamations, bans ou enseignes, interpellent de façon plus inattendue et artistique que la philosophie de murs sur Facebook. Rappel bienvenu, un mur est un mur et une idée peut "frapper" n'importe où, si nous ne sommes pas enfermés en nos propres murs et oeillères.
Loco ne s'en tient plus aux poubelles. Un peu de soleil dans les rues que l'on cherche à midi, de cosmologie chez le chocolatier, un clin d’œil au surmoi de Igor, un jumeau assez lumineux pour trou noir d'aération... ça fait du bien.
Un pochoir maori de Hao voisine avec une odalisque cachant le surnombre de ses vertèbres... Morgane s'amuse, le miroir à rayons X ne voit pas les dards de l'héroïne, le raccourci entre Méduse et Lisa with scorpio est pourtant frappant...
CLEPS l'Avignonnais...
Al Sticking en grand chef indien, sa fameuse signature en fer de lance. Petit-Bidon pourrait avoir deux paires de bras et être au garde à vous plutôt qu'en position d'observation, ivre de cidre on ne s'en souciera pas.
Volets sur rue d'Alger. On peut ne pas apprécier Kopsky, ses références, etc etc. Mais la fresque est en bon état et pas tout à fait dans son style habituel, alors...
Roland, le coiffeur collectionneur d'art, la seule personne, que dis-je, le seul personnage à ma connaissance à posséder une enseigne dessinée par Hervé di Rosa, adopte des pochoirs.
A Reykjavik on peut/pouvait déjeuner, dîner ou siroter quelque chose à l'hotel Borg avec des tableaux de Kjarval et autres, à Montpellier on peut se faire coiffer dans une galerie de grands peintres plus ou moins contemporains et plus ou moins locaux, à condition d'être un homme.
Et encore...
Space invaders |
Oré |
Johnny Style? |
Cupidon détourné... métaphore du sida?
Collages ludiques ou arty...
Kopz parait douter des vertus de l'eau du puits du temple.
Le chat, quant à lui, s'intéresse toujours aux oiseaux. Personne non plus, à ma connaissance n'a identifié l'auteur de ces pochoirs sur verre. Je ne vois que Catwoman. A moins que le royaume des chats de Hiroyuki Morita n'aie une porte ouvrant sur Montpellier.
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