Mon Pellier: Le printemps accéléré

Gouet d'Italie

On ne débat plus du réchauffement climatique qu'en Amérique et dans les cercles conspirationnistes. La météorologie s'affine et le monde change, c'est logique. Faut-il parler de réchauffement global ou de changement climatique, est-ce dû à l'action de l'homme ou pas (essentiellement)? quelles conséquences suivent-elles telle cause? dans quelle ampleur la technologie humaine résout-elle les problèmes? quel est le degré de résilience de la nature, comment fonctionne cette résilience, par quelles "compensations"? mourrons-nous irradiés, noyés, de soif, dans un attentat terroriste, d'une nouvelle épidémie ou de l'inefficacité des antibiotiques, ou les produits chimiques nous rendront-ils stériles? Mourrons-nous avant nos enfants, en même temps ou après?

Aucune idée.

Nous n'avons quasiment pas eu d'hiver à Montpellier, il n'a pas gelé. Par contre il neigeait encore en Islande il y a quelques semaines. Il a plu, mais assez peu, il a plutôt fait chaud et sec. L'Avy, le ruisseau qui sourd des "fesses de Madame" à Grabels pour rejoindre la Mosson, était presque à sec. L'Avy vient pourtant de loin, sous la roche, éventuellement sous le causse. A la source l'eau est à 11°C et d'une pureté magnifique quand les gens n'y jettent pas leurs chiens ou leurs ados.

Les tamaris, jasmins à petites feuilles, muguets ont fleuri en catimini.

Les arums ont passé leur tour.

Les iris nains étaient en avance, les iris de jardin et botaniques ont fleuri quasiment en même temps.

Les diverses orchidées sauvages ne se succèdent pas comme elles le devraient, sur deux ou trois mois, dans un ordre immuable.

On en est au chèvrefeuille, aux ancolies, muscaris, asphodèles, cistes, grenadiers, bientôt les graminées et plantes grasses...