Curiosités locales (1)

Il était une fois...

Une voûte médiévale fondue dans une façade sans être cachée, et un tuyau passe-murailles. Variante moins intellectuelle de la statue du passe-muraille de la place Marcel Aymé à Montmartre, réalisée par Jean Marais en 1989.

Une assez jolie porte deux fois condamnée. Son seuil n'abritera même personne. On lui a retiré son numéro. Qui l'a jugée, pour quel crime?

Un très grand climatiseur ayant fenêtre sur cour dans l’hôtel des Trésoriers de la Bourse. Rassurons-nous, ils n'ont pas encore pris la vue sur jardin.

Le numéro 5... voyez-vous l'entrée, le judas, la boîte aux lettres? Voici la porte du temps. N'est-elle pas plus jolie que les portes des étoiles, dites stargates, de la petite lucarne?

L'ange gardien du numéro 50 - car je n'ose imaginer qu'il s'agisse d'un Cupidon, aussi tentante que soit l'idée étant donné la proximité d'un nom de saint.

Le balcon du violoniste... Ceux du pharmacien (le balcon au serpent) et du franc-maçon sont en travaux, sous bâches. Leurs commanditaires ne sont plus, mais imaginons leurs discussions...

Ces balcons prolongent-ils le même appartement? Que de merveilleux cas pratiques en droit privé (première année pour que le professeur s'amuse, ou master option urbanisme, sans que je ne puisse garantir qu'il/elle ne s'amusera pas) cette image pourrait-elle susciter...

Le bras de fer de la rue du Bras de Fer.

Portait-il une enseigne? Quelle enseigne pouvait-ce être? Pourquoi la lampe est-elle allumée nuit et jour, et qui paie et entretient? Comment s'appelait ou s'appellerait cette rue sans bras de fer? Rodez-Bénavent? Bonnier? Joubert? Mandroux? rue du gymnase ou du jeu de Paume (parce que la grande construction aux rares fenêtres en second plan ne devait pas être un immeuble d'habitation...)?

Les chats, comme le personnel de maison et les maris volages ou comploteurs du temps jadis, bénéficient de voies de circulation personnelles. On ne les voit pas s'ils ne les ouvrent pas. Gare au colleur d'affiches qui obstruerait le passage.

Un couple sans doute bien assorti, plus que Zeus et Héra ou Héraklès et Aphrodite, qui certainement riaient peu ensemble... Oui, mais de qui rient-ils?

Des fenêtres où tourner des films. Qui est partant pour adapter Fenêtre sur Cour au XVIIIe siècle? Je ne donne l'adresse que contre salaire, contrat de co-scénariste et droit de regard sur la distribution.

La belle à la rose a une drôle de fraise... fraise, comme col de lingerie formé de plis ou de godrons, destinée à mettre en valeur le visage de celui qui la porte, utilisée au temps des guerres de religions dans les milieux nobles et bourgeois (davantage portée par les catholiques que par les protestants dans la France du XVIe). Etant donné l'afflux de touristes, amis sachez-le, en anglais on dit ruff et non strawberry.

Une impasse construite comme une rue... BGS n'est pas le mur de Berlin, mais sans doute celui d'un hôtel particulier. Encore un beau cas pratique injustement dédaigné par les professeurs de droit, qui pour la plupart ne connaissent pas Montpellier, c'est la politique dans l'enseignement supérieur, les enseignants doivent voir du pays, même s'ils ne voient que leurs collègues (ne parlons pas des étudiants...). Les professeurs trouvant à enseigner chez eux et voyant dans la masse étudiante autre chose qu'un ectoplasme contenant quelques diamants à tailler sont rares... très rares. Voyagez, déménagez, ou... rien. Le dos au mur #BGS. Vivement une fac buissonnière dans les Cévennes, et une autre dans le Larzac.

Sérieusement... qu'y-a-t-il derrière ce mur, qui ressemble à un personnage de la rue, plutôt qu'au Wall d'un néo-nazi anglais richissime (je préférais Syd Barrett, il était bien moins fou).

Dans la même impasse, au n°1 ou 4, une trop jolie porte... Que représente l'oiseau, surmontait-il un heurtoir?

Pas de lettres au n°1 ou 4 de l'impasse précédente... Et ici, une drôle de boîtes au lettres à chercher, au niveau genou de facteur...

A côté du grand portail du Peyrou, côté "Arc de triomphe": ancienne tablette indiquant que l'observateur plane à 52 mètres au-dessus du niveau de la mer. Gare à qui oserait gâcher la vue. Urbanisme, encore... Hohoho, amis, avez-vous lu l'Agglorieuse? L'on y soupçonne un certain sieur Relsau de collusion avec le lobby des architectes et promoteurs... Le cap pris en 1979, et maintenu depuis, ne sera-t-il pas infléchi? A quoi bon alors avoir élu un baron de Caravètes? Je ne fais ici que rendre compte des tensions féroces et médiatisées qui règnent. Pas de période de grâce ni de présomption d'innocence.

Un jour, un platane avalera un banc. Le fort de foire fendeur de bitume semble éternel. Sérieusement, je le lui souhaite.

Les vieilles portes à motif rocaille du Peyrou disparaissent, remplacées par des portes lisses, plus faciles à nettoyer. J'apprécie l'art de rue discret et biodégradable, pas les gros cochons. Ni les paresseux qui trouvent du bon aux portes sans âme.

Les jumelles se retrouvent...

Les monte-en-l'air entrent en descendant, et ont la taille fine, chacun le sait.

La ville veut construire des folies dans la tradition locale en périphérie, et mure ces maisons de hobbits. Qui va tailler le mûrier?

Les loges à l'entrée d'un hôtel particulier... responsable des chevaux et responsable des chiens de garde/de chasse?